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Testaments

– Le 5.11.1659, Nicolas de la hault, 18 ans, d’Avennes, déclare en son testament qu’il désire s’acheminer vers Rome et “aillieurs”… Avant d’aller “voir le pays”, il charge son beau-frère de labourer quelques terres, d’en payer la location et de recevoir en son nom 300 florins hérités de son père, “reposant entre les mains de Lucie N., sa belle-mère”. Son héritière est sa soeur, Marie, épouse d’Albert le Jeune ; si elle décédait avant son époux, il laisse tout à ses frères, Louis, Daniel et Jean.

– Le 16.4.1662, “Aily de la hault”, veuve en troisièmes noces de Jean de Hallet, résidant “pour le présent” à Avennes, désire être enterrée dans l’église du lieu et qu’on distribue aux pauvres du village et à ceux de “boignée”, assistant aux obsèques, un demi-muid de seigle ; à 8 de ses nièces elle donne 100 florins, soit en tout 800 ; son fils Jean Doha, doyen de “Flostroy”, recevra 300 florins, Martin Doha, autre fils, aura aussi 300 florins et une vache, le résidu de ses meubles allant à Jean Doha et Nicolas Hallet, curé du lieu, autres enfants. Enfin, elle cède à Anne Morehaye et Aily Hallet 4 coupons de toile de chanvre et d’étoupe et à Anne Hallet un coupon de toile et 2 draps de chanvre.

– Le 16.5.1663 Jean Bioul, de Moxheron, lègue 2 setiers de seigle et 2 de gros orge aux pauvres de Moxhe et Moxheron, tout en donnant pouvoir à sa femme, Barbe de Hasse, de vendre ou d’engager certaines terres ; son avoir sera partagé entre ses enfants : Pierre, Antoine Hubert, Jeanne et Agnès.

– En 1663 encore, le 17 septembre, Anne Hanson, de Moxhe, veuve de Guillaume d’Oultremont, lègue son “meuble” à sa fille Josette, son fils, Jean, étant décédé. Parmi ces objets, il y a 2 vaches noires, 5 paires de drap, 3 tranchoirs d’étain, 6 serviettes, une couverture blanche, 2 chaudrons d’airain et de fer, une marmite de fer avec 2 seaux en bois, une “mattre” (sens ?) de chanvre, un petit coffre et une petite armoire.

– En 1666, le 26 mars, Fastré Bousmanne, époux de Marie “le marischal”, choisit sa sépulture en l’église de Crehen sous “une piere de tombe” de 5 pieds de longueur et de largeur avec “un escriteau” à sa mémoire ; ses funérailles “avec diacre et subdiacre” auront lieu sans pompes 8 jours après son trépas ; 4 setiers de seigle seront distribués aux déshérités ; son exécuteur testamentaire est Cornélis Monseur, fermier à Crehen, qui recevra une pièce d’or.

– Fils de Pierre, Robert Evraerts fait son testament le 15.3.1676. Blessé de 2 coups de couteau, il veut, pour ses obsèques, que 10 flambeaux soient allumés en l’église de Hannut mais aussi que les pauvres de la ville et ceux de Wamont reçoivent 3 setiers de blé “réduicts en miches”. Il fait des legs à son père, à son beau-frère, Hendrick de Tombeur, sa soeur, Maria Anna, et sa filleule, Anne Marie.

– 23.10.1693. La veuve de Pacquay de Streelle, Anne Magnery, choisit sa sépulture en l’église ou au cimetière de Villers ; la fermière a 3 filles : Marie Josèphe, Catherine et Anne Beatrix ; elle laisse “sa herde de bestes a laines” à son fils, Jean Lambert.

– Mars 1712. Le seigneur de Lens-S-S, Jean de Blehen, et son épouse, Marie Robeyns, ont 2 héritiers universels. D’abord Joseph. Ils lui laissent la maison où ils habitent, cense, bâtiment, jardin, verger, le tout venant du baron de Grisort et de Suys, plus 52 à 53 bonniers de terre et 10 de prés, mais aussi “vergers, garennes et bois”, sans oublier la seigneurie du village, acquise de “la dame d’Ipelair”.

A Nicolas revient la cense d’en haut. Les 3 filles, Barbe, Catherine et Marie Dorothée se  partagent les biens de Hollogne ; est cité Jean, qui pourrait devenir religieux. Au curé et à l’église va une rente de 4 setiers d’épeautre, à condition de chanter un anniversaire chaque an, recommandé au prône.

– Scène étrange, en 1714, au château de Thisnes, où vient de décéder le seigneur, François de Paheau. A la demande d’un des fils, François de Paheau, militaire au service de l’Empire, témoigne le curé de Merdorp, Norbert Colin, qui est venu à la demande  du frère du défunt, Andrien, seigneur de Grand-Hallet. Mais d’autres frères de ce défunt sont présents, soit l’abbé de Neufmoustier et Charles Bernard de Paheau, de Crehen.

Ces frères exigent de lire le testament se trouvant dans un “pelpitte” (petit pupitre ?) enfermé dans un coffre. L’abbé Colin n’ayant pas la clé de ces objets, il reçoit beaucoup de menaces et de “duretés”, puis on va quérir le forgeron du village, Jean “Riquitte” qui force les serrures…  On s’aperçoit ensuite qu’est aussi sur place le curé de Wansineau, Jean Germeau… Le testament obtenu, une fois que tous sont descendus dans la grande salle, Colin insiste pour qu’on appelle les échevins qui ont signé la pièce “in dorso” : ils reconnaissent leur signature… Alors, Bernard demande que le pasteur de Thisnes, Hubert Polet, assiste à la lecture, ainsi que le Père Jacques Renck, récollet à Tirlemont, “terminair du lieu”. La famille monte à l’étage pour lire ; Colin demande à l’abbé de recevoir une copie du document, comme il lui promis avant lecture. Une fois descendu de la chambre, Andrien révèle que Bernard est l’héritier et qu’il ne reçoit rien…

– Le Villersois Pascal de Streel choisit sa sépulture en l’église du lieu, en 1715, donne une aumône, selon l’usage, à la cathédrale Saint-Aubain à Namur et demande qu’on fasse du pain avec 12 setiers de blé [un setier : environ 25 kilos] pour distribuer aux pauvres, qui assisteront à ses obsèques et y prieront. Il veut aussi qu’on dise 100 messes à son intention.

Sa légataire universelle ? Sa femme, Anne Dacos : elle pourra disposer de tous ses biens en faveur de ses enfants qui lui seront les plus obéissants et les plus complaisants.

– En 1721, le seigneur de Lens-S-S, Nicolas de Blehen, est alité : il désire être enterré en l’église, comme ses ancêtres ; son héritière est son épouse, Thérèse Belfroid, car il l’aime tendrement et elle lui a apporté une dote importante, ce qui l’a sauvé de la ruine…

Mais, curieusement, la veille, devant le même notaire et les mêmes témoins, il a désigné comme héritier universel son fils, Jean Gérard, spécifiant toutefois que si celui-ci venait à mourir durant “sa minorité”, c’est sa mère, Thérèse qui serait l’héritière…

– Le 27.6.1722, devant le notaire Jacquet, Marie Anne Joseph Wilthem lègue son château de Thisnes et ses terres à son fils, Mathieu Ignace de Heusch.

– En novembre 1728, la demoiselle Catherine de Paheau, habitant à l’époque Thisnes, voit bien sa sépulture en l’église, devant l’autel Notre-Dame ; elle commande 600 messes pour le repos de son âme ; à ses domestiques, elle lègue 6 mois de gage en plus de ce qui leur sera dû ; sa “fille de chambre” recevra un habit de deuil ; Catherine Robertine, sa nièce résidant en Flandres, bénéficiera entre autres d’une rente viagère de 50 florins ; elle laisse aux plus pauvres de la paroisse 4 muids de seigle ; l’église aura 10 écus pour embellir le tabernacle ; l’héritière universelle est la demoiselle Thérèse de Paheau, sa nièce.

– 1731 : le seigneur de Villers et Lens, de Lardenois, fait son testament.      –  – – Cependant que le même an, Jean Jacques Tilman, dragon au régiment de “portal”, veut être enterré dans le cimetière de Hannut, aux frais de Jean Pierre et d’Agnès Bals, sa soeur, ses cousin et cousine.

1735 : Jean Gérard de Blehen, seigneur de Lens-S-S, désigne comme seul héritier Jean Théodore de Tornaco, son demi-frère, procréé par sa mère et Théodore de Tornaco. Il constate que ceux-ci ont payé beaucoup pour les bâtiments du château ainsi que pour récupérer les biens du testateur, “par procès frayeux”, contre ses oncles maternels. Il ajoute qu’ils ont même dû emprunter 100 pistoles, faisant 36 florins de rente, pour achever les bâtiments.

Le même an, Henri Fleussu, de Cras-Avernas, souhaite être, comme ses frères, enterré en l’église du village.

– En 1739 la veuve de Jean Fabry, Marie Persotte, de Hannut, fait de nombreux legs, dont celui-ci : elle laisse à Théodore de Tornaco et à son épouse, de Lens-S-S, notamment 30 verges de terre situées “dessous le chesne al macralle” entre Fallais et Vieux-Waleffe.

– En 1740 le curé d’Avernas, Claude François Rochette, cède entre vifs à sa soeur, la demoiselle Catherine, 2 rentes, l’une de 2 muids 4 setiers d’épeautre, due par Nicolas Lahaut, de Hollogne, l’autre, de 18 setiers et 2 tiers d’épeautre, à fournir par “Brabant”, de Limont.

– En 1741, testament de Pierre Forville, curé de Ciplet. Il laisse d’abord 2 sous au chapitre de Saint-Lambert en Liège et autant à la fabrique locale de Saint-Maurice. Ses héritières universelles sont ses nièces : Marie Catherine, Anne Jeanne et Thérèse Forville. Il parle de ses oncles décédés : Nicolas et François Forville, curés à Crehen et à Ciplet ; il évoque aussi sa tante, Anne Forville.

Il souhaite que 200 messes soient dites pour le repos de son âme ; le jour de ses funérailles et lors de “la messe d’année”, il veut qu’on distribue aux pauvres de la paroisse 8 setiers de seigle. Il prévoit aussi 10 escalins pour chanter un office en faveur de “tous les fidèles trépassés”, de même que 2 pistoles afin d’honorer la vierge honorée en l’église.

– Le même an, testament de “Jenne Petonille” de Lochon, veuve de Louis de Fumal, seigneur de Streel [lieu-dit de Burdinne]. Tous 2 vont reposer en l’église de Fumal.

Le censier Daniel Flaba étant décédé ab intesta à la cense du Soleil le 3.8.1741, en 1742 Hermand “le ruth” et Thérèse Flaba, d’Ambresineau, acceptent “l’hérédité” ; le défunt avait un frère, Pierre, époux de Thérèse Michotte, dont sont issus 2 enfants ; un autre trépassé ab intesta, cette fois en Espagne, se nomme Martin Jamar : le curé Polet atteste que Jacques et Anne sont les frère et soeur du disparu.

– Le même an, Thérèse Caraffa, épouse d’Ernest Louis Vanhove de Moombeeck, de Hannut, demande que lors de ses obsèques soient distribués aux pauvres de la ville un muid de blé ; elle ajoute 300 messes, à dire en l’église du lieu.

– Le même an encore, l’échevin de Poucet, Jean Brasseur, recommande son âme à la Vierge, à “son bon patron Jean”, souhaite être enterré auprès de ses parents et que 100 messes basses soient dites aux Carmes de Tirlemont.

– 1742. Jacques de Marteau, de Bertrée, demande à être enterré dans l’église du lieu, que 150 messes soient dites et que l’on chante un anniversaire à sa mémoire.

– 1743. Laurent de Marteau, époux de Dieudonnée de Tiege, souhaite être enterré près de ses ancêtres, en l’église du village.

– 1746. Testament de Jean Melart, de Thisnes, “lieutenant au service des hautes puissances”. Il désire être inhumé dans l’église paroissiale “ou que ses ancetres ont été enterrés” ; 100 messes seront dites à son intention, payées par ses héritiers : François, son frère, “cornet au service” de l’Espagne, et sa soeur, Agnès, épouse de Jean Du Jardin.

– 1746 encore. Jean Lambert Streele et Jeanne Lucie de Woncre, de Ligney, beau-frère et belle-soeur, désirent être enterrés en l’église de Darion, devant l’autel de la Vierge, et que 50 messes basses soient dites.

– 1747. Testament de Joseph Blehen et Anne Elisabeth De Hedon, bourgeois de Hannut.

– 1749. Jeanne Marie “Legé”, veuve de Jean Edouard Francamps, d’Ambresineau, lègue divers objets à Mlle Fontaine, de Liège, dont des tableaux ou des miniatures, ce qui est rarissime : il s’agit de son portrait, de celui de (prénom: illisible) “Lahaye”, celui du roi de France Louis XIV, celui de la reine et “d’une des dames d’honneur”.

– 1751. A Petit-Hallet, font leur testament Jacques Joseph, baron de Renesse de Wulp, “issus des comtes d’Hollande, etc.” et Marie Catherine, baronne de Renesse, née Le Franc de Thisnes, etc. Il est décidé que le “prémourant” sera enterré à la discrétion du survivant “et dans tel endroit et église qu’il trouvera à propos” ; l’enterrement se fera humblement, sans flambeaux.

– 1752. Joseph Destreel, bailly de Villers et de Lens, et Marie Renson souhaitent gésir en l’église de Villers et que 200 messes basses soient dites par les récollets de Waremme ; leur héritier est leur fils, Paschal ; Nicolas Robert, époux de Marie Agnès Bals, bourgeois de Hannut, demande que sa bière soit portée par “les six plus pauvres honestes hommes” de la ville, qui recevront chacun une mesure de “bled ou sa valeur”. Il veut aussi que la messe d’enterrement soit chantée modestement “sur son corps”, à laquelle assisteront le curé, le vicaire et si possible un récollet.

– 1753. L’ancien maire François de Lathuy souhaite être enterré dans l’église de Hannut près de sa femme, Marie Françoise Danon ; s’il venait à mourir ailleurs, il voudrait gésir en l’église de cette paroisse.

– 1755. Marie Agnès Brone, veuve d’abord de Philibert Docquier et ensuite de Samuel Dormael, bourgeoise de Hannut, souhaite être inhumée en l’église, près de son premier mari, et que 100 messes basses soient dites pour elle et ses défunts conjoints ; elle laisse en outre à l’autel de la Vierge du Très Saint Rosaire 21 florins.

– 1756. Les 2 célibataires, Martin et Anne Monfrère, de Poucet, souhaitent être enterrés en l’église du lieu ou dans le sanctuaire de la paroisse où ils mourront ; de plus, ils demandent 100 messes pour eux et leurs parents.

– 1757. Le seigneur de Lens-S-S, Théodore de Tornaco, baron du Saint-Empire, est l’époux de Thérèse de Belfroid, qui est au lit, malade. Ils révoquent tout testament antérieur, “nomément devant Me Jennin, de Jodoigne”, et souhaitent être enterrés en l’église, après des obsèques selon leur état “et condition”. Leurs 3 filles, Gérardine, Marie Catherine et Marie Anne Léopoldine, se contenteront du partage que le survivant fera “entre elles au plus juste”. Les époux révèlent qu’ils ne sont qu’usufruitiers du château remis à neuf, et dont leur fils, Jean Théodore, a supporté les 2 tiers des frais. En effet, ce fils en est propriétaire, comme héritier universel de son frère utérin, Jean Gérard de Blehen (en 1735) : il devra se contenter de cet héritage avantageux, sans prétendre aucune part de leurs biens propres. Le médecin hannutois Jacques Defrenne est l’un des témoins de l’acte.

– 1758. A Grand-Hallet, Ignace Joseph Dochain est au lit avec une cuisse cassée tandis que son épouse, Marie Joseph De Dave, est “marchant et se soutenant”… Ils désirent la sépulture en l’église et 400 messes pour chacun ; à leur fils aîné, ils lèguent leur ferme et ses 6 bonniers environ, à charge de verser à sa soeur Anne Catherine, une rente annuelle de 25 florins, rachetable au denier 20 ; à celle-ci ils laissent leur cense de Thisnes, ainsi que 2 prairies ; le survivant devra dépenser pour le cadet, Denis, novice à l’abbaye de Tongerlo, s’il fait profession.

– 1759. Charles Coppin, d’Ambresineau, dit “jeune homme”, habite avec son frère, François : il souhaite être enterré en l’église du hameau et que 400 messes soient dites à son intention.

– 1760. Joseph Blehen et Anne Elisabeth Heyden, de Hannut, racontent qu’une nuit d’avril il leur est arrivé un accident “de plus fatal” en leur maison, au faubourg : ils ont  failli être tués tous deux et Joseph, en mai, n’est pas encore “hors de peril”. C’est pourquoi, ne pouvant plus labourer et étant très âgés, ils cèdent leur exploitation à leur fils, Jacques, et à leur belle-file, Catherine Tilman.

– Le même an, Jean Baptiste Brisy et Catherine Antoinette “Vacan” désirent être enterrés en l’église de Hannut ; ils demandent au curé messes de quarantaine et d’année et  200 messes basses, mais aussi chaque vendredi une messe chantée et une basse en l’honneur de la Passion, recommandées au prône ; du vicaire, ils sollicitent une messe basse perpétuelle pour eux, leurs parents et amis.

Quant à Marie Frère, servante du curé de Hannut, elle désire être inhumée dans le sanctuaire, plus messes de quarantaine et d’année ; elle laisse à sa nièce Catherine, épouse Lambert Linchamps, une jupe de “petit damas de laine a lignes” ainsi que 2 chemises, son héritière universelle étant sa nièce Barbe, femme de Henri Thonet, de Hannut.

– 1761. Henri Thomas Moureau se dit natif de Bertrée mais réside parfois à Liège ou à Avernas : c’est là qu’il il lègue à “la remontrance du très saint sacrement” de Saint-Hubert en Liège “une croix en diamans” se trouvant en la maison “enseignée du Lion rouge” ; il souhaite aussi 500 messes.

– 1764. Marie Philippot, de Lens-S-S, est très âgée. Elle déclare qu’elle a déposé son avoir, soit “10 écus et 10 écus et 10 vieux escalins et 2 liars de la reine” (sic) en mains du seigneur de Tornaco, qui les a confiés au curé ; si cet argent n’est pas dépensé “pendant ses infirmités”, elle demande que soient encore payés son enterrement et des messes. Mais s’il ne restait rien, “elle supplie le curé” de lui faire “ses exeques comme on fait aux autres pauvres du village”…

– 1765. Parmi les dernières volontés de Marie Joseph De Dave, veuve d’Ignace Joseph Dochen, de Grand-Hallet, être enterrée dans l’église, près de son mari, et que son fils, Ignace Joseph, lui fasse dire 400 messes ; elle fonde également un anniversaire, recommandé au prône ; à Lincent, Jean Paul d’Hombrouck et Marie Marguerite Lambert demandent le choeur du sanctuaire et 100 messes basses pour chacun ; ils laissent leur cense de Grand-Hallet à leur fils aîné, Joseph, tandis que leur ferme de Lincent va à Jean François et Henry Louis.

– 1768. A Lens, la censière Marie Jeanne “Dauvin”, fille de Jean et veuve de Henri Mottet, réclame 500 messes basses à dire à Lens-S-S et un anniversaire à chanter à Avin ; de plus, elle fait donation de ses biens aux enfants de son mari et de sa première épouse, Marguerite Winand, à condition d’être entretenue par eux sa vie durant.

– 1769. Jean François Plomteux, fermier à Bertrée, et sa femme, Caroline Wilmart, désirent être enterrés en l’église et que 100 messes basses soient dites pour chacun.

– A Lens-S-S , en novembre 1772, assis au feu, malade, le baron de Tornaco se confie à Me Gothot, de Hannut. Devant Me Michaux, de Racour, en 1770, prévoyant des difficultés après sa mort, il a déjà décidé que ses 2 filles, Marie Catherine et Marie Anne Léopoldine, cette dernière épouse du conseiller et avocat de Visé, posséderont ses biens de Saint-Jean-Geest et environs (ainsi que ce qui pourra lui échoir par le décès de son frère Léopold, chanoine de Sittart) mais aussi toutes les rentes de ses villages.

Il précise encore qu’à la suite du trépas d’un frère non prénommé, il a déjà recueilli, en mai 1782, une “certaine portion dans les biens fiefs de Jean Geest” ; un des témoins de l’acte est son médecin, Jean François Maréchal, de Hannut.

1774. Charles Bozeau, propriétaire à Latinne, désire, le 29 mars, être enterré dans l’église du lieu, “auprès de ses ancêtres”.

Elle fait son testament en 1781, Marie Josèphe Charpentier, servante chez Ambroise Marie Joseph de Madron, “gentilhomme et bailly du baillage de Wasseiges”. Ses héritiers universels sont son patron ainsi que “Mme de franquenne, née de Madron, sa soeur”, en reconnaissance des attentions que la famille a eu pour elle, durant plus de 50 ans de service. Une des témoins de l’acte est Jean François Joseph Defrancq, receveur des droits du roi à Wasseiges.

– Testament du notaire de Fallais, Jean Joseph Paillet. Le jour des obsèques, on distribuera 30 mesures de seigle “mesure rase” aux pauvres du lieu ; sa soeur Dieudonnée, dite dame Rose aux dames blanches de Huy, recevra 25 écus ; l’héritier est son frère, Thomas, curé de Fallais.

– Jean Jacques De Chentinnes, de Thisnes, s’occupe de ses dernières volontés en 1788. Ce célibataire désire être enterré au cimetière ; il demande que soient dites 100 messes basses pour le repos de son âme ; ses héritiers sont ses frères et sa soeur habitant avec lui : Jean, Alexandre, Pierre et Marie Catherine.

– En 1803, Arnold Joseph Gerbehaye fait son testament à Wansin, près du ruisseau : la chose remarquable est que le n ° de sa maison est indiqué : c’est le n ° 14…

– Malade, le 18.5.1813, Jean Pierrre Joseph Mottin, de Hannut, époux de Marie Thérèse Charlotte Coppin, rédige son testament en la rue du faubourg ; il parle de feu son frère, Nicolas Christophe.

– Le 11.6.1816, à Lens, Marie Anne Mottet, veuve Hallet, lègue par préciput à Marie Catherine Hallet, sa fille “en célibat”, habitant avec elle, tous ses biens meubles. A charge pour cette donataire de payer “dans les 2 ans” de son décès 1 600 Fr. à Marie Thérèse, “autre” de ses filles, veuve de Jean Joseph Boutry, négociante, demeurant à Bac aux Baneules, entre Douai et Cambrai. Elle ajoute que “lors de leurs établissements respectifs”, elle a donné à chacun de ses autres enfants, avec son feu mari, “une dote suffisante” ; elle avoue enfin ne savoir signer, n’ayant “jamais appris”.

– La 30.12.1816, le baron de Heusch, Jean Louis Ignace, habitant au château de Thisnes, distribue des legs.

En raison du zèle que la demoiselle Anne Pétronelle Jacobs a mis au service de feue son épouse, “la très noble dame Mechtilde Claire Marie Thérèse, baronne de Heusma et notamment pendant sa longue maladie, ainsi que par les soins qu’elle a prit depuis nombre d’années jusqu’à ce jour aux interets du comparant”, il donne une terre de 2 bonniers environ, sise à Thisnes ; cette demoiselle Jacobs, célibataire, est née à Ruremonde (Limbourg).

Il cède également à son ancien cocher, Jean Nicolas Pirson, de Thisnes, un terrain de 4 verges grandes environ, sis à la Croix Blanche ; il avait acquis ces terres de l’Administration centrale le 12 ventose an VIII.

– En 1820,  Henri Joseph Desneux, aubergiste à Jodoigne, est fondé de pouvoir d’Adrienne Caroline Delardenois, veuve Philippe Joseph Bernard Demesemacre, héritière domiciliée à Villers, demeurant “actuellement” à Jodoigne.

– Testaments de Bousmanne, en 1824. Nicolas teste au lieu dit à la croix à Lens ; son héritier universel est Jean François, fils naturel de Marie Anne Bousmanne, sa soeur habitant avec lui. Ce même 29 avril, Elisabeth Bousmanne, au même endroit, lègue aussi en faveur du même fils naturel ; puis c’est le tour de Marie Anne et de Marie Joseph.

– En 1825, le médecin, ancien commissaire et ancien bourgmestre hannutois Jean François Maréchal fait son testament. Ses enfants rembourseront dans l’année de son décès une rente de 6 florins 85 cents 7 centièmes (8 fl. dits de Brabant) à la dame A.M.B. Kersten, béguine à Tirlemont, au capital de 171 florins 24 cents 86 centièmes (200 fl. Brabant). Ils feront chanter chaque an une messe anniversaire en l’église, pour lui ainsi que pour sa femme, Marie Constance Docquier.

Ils verseront à la fabrique d’église une rente de 3 florins, moitié pour l’officiant et un quart pour église, luminaire, pain et vin et un quart pour le clerc ; pour assurer le paiement, il a hypothéqué 2 pièces au chemin de Poucet, à Hannut et au long “rainard”. Ils feront dire enfin 50 messes basses pour son épouse et 50 pour son fils, François Xavier Maréchal. Ils donneront aussi aux pauvres le jour de sa mort 298 litrons 14 dés de froment [10 setiers] et une même quantité de seigle.

– En août 1825 encore, à Villers, les héritiers de Nicolas François Gaillard (décédé le 19.2.1819) et de Dieudonnée Barbière (morte dès le 22.11.1808) se partagent l’héritage. Il s’agit de Pierre François Degeneffe, notaire à Hannut, mari de Marie Thérèse Gaillard ; Pascal Joseph, maire du village et fermier ; Marie Agnès, célibataire, habitant avec son frère ; Marie Anne Joseph, épouse d’Arnold Porta, fermier à Ambresin, et Marie Louise, épouse du fermier Gilles Thomas Delvigne, de Frère (près de Tongres).

Les 5 lots ont une valeur estimée à peu près équivalente : 16 034 florins 28 cents et demi ; 15 999 fl 03, 5 ; 16 024 fl 65 ; 16 051 28 et 16 005 fl 43. Des billets de même forme sont fabriqués puis “ballottés dans un vase” : le sort attribue le n ° 1 au maire Paschal Joseph, soit le pressoir, et le n ° 2 va à sa soeur célibataire, soit la moitié de la ferme du Vivier ; les époux Degeneffe reçoivent des terres, un pré arboré et une grange.

– En 1831, à Crehen, Marie Joseph Désir, propriétaire et veuve Noël Tillieux, exprime ses dernières volontés, ce qui prend une demi-heure. Elle lègue tout à son fils, Pierre André. Le notaire Labay lui demande de signer le document, elle répond qu’elle a su lire et écrire mais qu’elle a tout oublié…

– En 1842, Pierre Joseph Réveillon, “facteur de la poste aux lettres” à Avernas, lègue ses biens à sa femme, Marie Joseph Libioulle.

– Testament, en 1843 , de l’aubergiste de Hannut, Charles Louis Moriot, en faveur d’Alphonsine Antoinette Crabbé. De son côté, elle lègue à son mari.

– Le 7.4.1845, Victoire Joseph Maréchal, veuve d’Albert Seny, avocat à Bertrée, ne désigne pas d’héritier mais fait don à l’église du village ; son exécuteur testamentaire est son fils, l’ecclésiastique Victor Seny.

– En 1846 testament de Marie Joseph Royer, veuve Jean Louis Bernaire, cultivatrice et cabaretière à l’Empereur, à Villers.

– 1848. Testament de Pierre Joseph Libotte, garde champêtre, Abolens.

– Le testament du comte Hyacinthe Ferdinand Joseph de Liedekerke-Beaufort, rédigé au château de Hannut, prend effet le 23.8.1852 : il est décédé le 7 août.

– En 1853, Anne Christine Snyers lègue à son neveu, Charles Ferdinand Snyers, fils de Jean Joseph, son frère, en son vivant médecin, sa ferme d’environ 3 hectares 24 ares, sise à Avernas.

– Le fermier propriétaire Jean Joseph Mathot, en 1858, fait son testament à Abolens, sa femme, Marie Françoise Delathuy, faisant de même ; font aussi de même leur fils, Jean Joseph, ainsi que leur bru, Célestine Hallet.

– Le 8.12.1863, Marie Thérèse Loriers, rentière propriétaire à Crehen, rédige son testament (elle meurt le 6.1.1873). Elle institue pour héritiers universels “les hospice civils de toutes les communes” où elle possédera “des biens le jour” de son décès. Elle établit “un hospice de vieillards” en sa ferme à Crehen, qui devra porter “à la façade principale” l’inscription : ” Don fait par Marie Thérèse Loriers”. Il est destiné aux vieillards indigents des 2 sexes ayant leur domicile de secours dans les communes où elle a des terres ; chaque commune “a droit à un nombre de lits proportionnel au chiffre de sa population”. L’établissement sera administré par une commission de 5 membres élus pour 5 ans, nommés par la Députation Permanente, qui choisira parmi 2 candidats proposés par le conseil communal de chaque village. Dans une partie des bâtiments sera élevé “un oratoire ou chapelle avec maison pour le chapelain ou aumônier”.

– En 1864, Jean Hubert Lebras, hottier à Crehen, fait son testament en faveur de son épouse, Marie Joseph Dubois.

– Testament du Lensois Bathélemy Joseph Cartuyvels, décédé le 27.10.1865 et inhumé dans le caveau de famille au cimetière de Blehen.

– Testament, en 1867, de Mlle Marie Catherine de Donceel, propriétaire, Hannut.

– Le 16.6.1869, l’instituteur pensionné de Tourinne, Jean Joseph Hougardy, lègue ses biens à Elisabeth Caroline Longrée, épouse Jean Joseph Collin, du village.

– 1874. Marie Joséphine Jamoulle, veuve Servais Damas, de Lens-S-S, lègue au baron de Tornaco, Auguste, ce qu’elle possède “en reconnaissance  et comme une faible compensation des charités qu’il” lui a “faites depuis plusieurs années”.

– Le même an, le brasseur et propriétaire de Bertrée, Victor Joseph Lambert, fait don à la fabrique d’église d’Avernas de 250 Fr., afin que soit célébrée à perpétuité le 4 octobre une grand-messe anniversaire pour le repos des âmes de ses parents, Jean Joseph et Eléonore Salme.

– Le 24.10.1880, Auguste de Tornaco rédige un testament à Lens-S-S. Ses 3 héritiers sont ses neveux et nièce : François de Tornaco de Laneufville, Charles de Tornaco de Sanen et Sidonie de Tornaco de Voordt. Au premier, il cède son domaine de “la cense rouge” à Laneufville en Condroz, au 2 e son domaine de Lens-S-S et à la 3 e son château et son domaine de Berloz. A condition que les autres héritiers versent à Sidonie 300 000 Fr.

Un codicile du 4.3.1881 ajoute qu’il donne à sa “ménagère” Victoire Moreau 5 000 Fr, car elle l’a soigné durant sa “maladie”, au père de Victoire, Benjamin, son “surveillant agricole”, 2 000 Fr et 100 Fr à chacun de ses ouvriers et domestiques à son service lors de son décès ; son neveu Arnould de Tornaco d’Assenois recevra aussi 300 000 Fr.

Mais un autre testament du 20.11.1877 précise qu’il désire être enterré dans un caveau de la chapelle de Saint-Sauveur et que cette bâtisse “soit convenablement rétablie”… Et il y a encore un, antérieur, du 24.10.1863, léguant à sa soeur Sidonie et à son frère Victor. Cet acte est intéressant parce qu’il mentionne une autre femme, son ancienne “intendante”, qu’il “affectionne surtout pour son caractère énergique et bon”… Il s’agit de Florence Catherine Joseph Flosay, née à Liège, dite Marie, qui reçoit l’usufruit du tiers de ses biens de Lens-S-S.

Il ajoute que les dimanches et jours de fête il sera célébré dans “la chapelle agrandie une messe basse à 6 h du matin avec prières à la mémoire” de sa mère ; pour ce faire, il laisse à la paroisse 2 hectares de terre. Sur son caveau, placé “dans le mur” de la chapelle, il sera placé “en tête” son blason et sera gravé en gros caractères son testament… Il lègue dans ce but à son exécuteur testamentaire, l’avocat liégeois Léon Dejaer, 25 000 Fr et ajoute 20 000 Fr pour le rémunérer. Il gratifie également le prêtre “qui fera la cérémonie” de 1 000 Fr “nets sans frais”. Enfin, il prévoit 5 000 Fr pour rétablir Saint-Sauveur et y dresser “une épitaphe en marbre” ; il octroie de plus 3 000 Fr pour “dresser une épitaphe sur le tombeau” de sa mère et “faire construire près de cette tombe un autel en marbre en l’honneur de la Sainte Vierge Marie”… Le 23.11.1873 il relit ce testament, qui annule les antérieurs.

En 1883, Euphrasie Joseph Degeneffe, épouse de Pierre Henri Adrien Hallet, de Lens, et mère notamment d’Emile Hallet, commissaire d’arrondissement, écrit son testament : elle laisse par préciput à sa fille, Marie Arnoldine, 5 000 Fr en raison des “services importants” qu’elle “a rendus à la famille”.

En 1909, Paul Donceel, célibataire à Lens, lègue ses biens à sa tante Marie Hallet, avec qui il habite. Mais si elle refusait l’héritage, il désire faire de sa propriété “un établissement de bienfaisance”, “une espèce de ferme école” où “l’on pourrait recevoir une dizaine d’orphelins de Lens où avec une bonne instruction primaire on leur apprendrait le métier de cultivateur ou de jardinier”. Cet établissement s’appellerait Ferme Ecole Hector et Paul Donceel ; si les revenus le permettaient, on pourrait y adjoindre une école gardienne, qu’on appellerait Ecole Gardienne Marie Hallet.

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